“TU ME FAIS VIOLENCE ! “

TROUNOIR.ORG

NUMERO DIX-SEPT – 28 SEPTEMBRE 2021

JACK HALBERSTAM

La rhétorique néolibérale de la blessure, du danger et du traumatisme

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Jack Halberstam est un universitaire américain central dans le champ des queer studies. Avec Lee Edelman et Leo Bersani, Jack Halberstam assume et affirme la négativité inhérente au queer. Sa manière de se réapproprier la notion d’échec (l’échec de ce que doit être un vrai homme, une vraie femme, une bonne situation…) est une voie politique qu’il construit avec les minorités et les déviants pour s’opposer au néo-libéralisme et au régime politique hétérosexuel.

On retrouve chez lui l’idée que lutter consiste à ouvrir des espaces, et non à les refermer. Analysant notre époque, son militantisme queer et les pratiques de «  safe space », il démontre avec des exemples issus de la culture populaire, de l’Art et du langage les impasses des politiques identitaires.

Sam Bourcier, dans une vidéo de Regards.fr aborde cette problématique. « On est au bout de la politique des identités en matière d’affirmation puisque finalement ce n’est que le droit qui définit ce que c’est que les gais et les lesbiennes : plainte contre les discriminations, demande de protection auprès des services de l’État et de la police. C’est une impasse dans la manière de traiter des politiques de la violence : les nouvelles subjectivités notamment numériques [se constituent en partie par la mise en accusation de discours et de pratiques… phobes].

Pour qu’un collectif ne se transforme pas en milieu, pour que lutter ou s’organiser ne glisse pas vers un mode de vie ou une croyance, une critique des formes d’organisations politiques doit accompagner toute analyse. Et comme on peut le lire dans l’extrait de l’idéal historique dans ce même numéro, les pièges et mécanismes du militantisme se répètent inexorablement de génération en génération. C’est ici que l’on mesure la valeur d’un tel texte qui nous pousse en avant plutôt que de se complaire dans les rets de normes, aussi marginales soient-elles.

Nous remercions Clémence Garrot & Suzanne Renard, traductrices du texte, et Jack Halberstam pour leur autorisation de publication.

La rhétorique de la blessure et du traumatisme pour parler de toute violence dans les milieux queer produit non seulement un devenir victimaire généralisé mais une atomisation des communautés et des luttes. L’appel à la constitution d’espaces protégés et rassurants fonctionne de concert avec une gentrification qui masque toutes les problématiques de classe et de race locales et globales. On peut en rire ou chercher à comprendre comment la vigilance linguistique, d’un enjeu légitime et essentiel, finit par se retourner en police des consciences. Un appel à reconsidérer la situation intellectuelle et politique de la violence faite aux corps des autres [1].

L’autre jour, en revoyant La Vie de Brian, cette parodie décapante de la vie de Jésus réalisée par les Monty Python en 1979, je me suis aperçu que la plupart des sketchs du film seraient perçus comme blessants aujourd’hui. Je crois même, vu la satire religieuse qu’il propose et certaines de ses scènes, comme celle de Jésus et des voleurs chantant en chœur sur leur croix, qu’il ne sortirait plus en salles. La Vie de Brian a bien sûr suscité des débats à sa sortie, et dans différents pays les censeurs tentèrent de restreindre sa diffusion, mais les Monty Python utilisèrent leur savoureux sens de l’humour pour retourner cela à leur avantage : l’interdiction du film en Norvège leur donna l’idée du slogan « Tellement drôle qu’il a été interdit en Norvège ! ».

Les ressorts classiques de l’humour sont l’inattendu (« Personne n’attend l’Inquisition espagnole [2] ! »), le comique de répétition (« vous pouvez avoir des œufs, du bacon et du pâté, ou du pâté, des œufs, du pâté et de la saucisse, ou encore du pâté, du pâté, du pâté et du pâté [3] ! »), la bêtise, les ruptures dans le récit, la caricature et une combinaison anarchique de sérieux et de satire. C’est quelque chose dont on accuse les féministes en particulier, et les personnes qui tiennent des positions politiques radicales en général, de manquer cruellement. Des controverses ont éclaté il y a peu au sein des communautés queer, qui portaient sur des questions de vocabulaire, d’argot, de représentations satiriques ou ironiques et de sentiments d’avoir été injurié-e ou agressé-e ; des controverses qui ont donné lieu à des débats pas très drôles et ont suscité des velléités d’interdictions, de censure et de changements de nom.

Que des personnes qui poursuivent un même idéal ne soient pas d’accord sur tout, cela n’a absolument rien de nouveau. Je me rappelle mes premiers pas de lesbienne dans les années 1970 et 1980, dans un monde façonné par le féminisme culturel et le séparatisme lesbien. Il se déroulait alors rarement un événement sans que quelqu’un-e ne se sente agressée-e, blessé-e ou traumatisé-e par une question maladroite, un mot mal choisi ou même la simple trace d’un parfum dans la pièce. Nombreuses étaient les personnes qui, parce qu’elles étaient fatiguées pour différentes raisons, hyper-allergiques ou parce qu’elles avaient mal digéré certains traumatismes, étaient prêtes à organiser des rassemblements afin de déclarer haut et fort que ce que quelqu’un-e avait dit, fumé ou vaporisé près d’elles avait rendu l’air irrespirable et que cela leur avait fait violence. Les autres s’adaptèrent, limitèrent leur utilisation de déodorant, essayèrent de bannir de leur vocabulaire les expressions patriarcales, réfléchirent avant de parler, se réconfortèrent les un-e-s les autres, pleurèrent, réparèrent les pots cassés, et finalement se désintégrèrent en un fouillis chaotique et pas très sexy d’individus larmoyants, hypo-allergiques, psychosomatiques, rabat-joie, anti-sexe, anti-porno, pro-drama, hyper-réflexifs et post-politiques.

Un moment politique en chasse un autre et lorsque les années 1980 laissèrent place aux années 1990, que le féminisme des bourgeoises blanches éplorées laissa le champ libre au déploiement d’un féminisme multi-racial, post-structuraliste et intersectionnel dont l’histoire remontait à bien plus loin, les gens commencèrent à rire, à se détendre, à voir au-delà de leur petite personne, à échanger entre eux ; ils prirent conscience que l’ennemi n’était pas parmi nous et avait tout à voir avec les nouvelles formes prédatrices du système économique. Cela va sans dire, pour les féminismes des femmes de couleur, les enjeux ont toujours été plus importants et les politiques identitaires ont toujours joué différemment. Dans les années 1990, la parution de livres sur le néolibéralisme, la performativité du genre et le capital racial a donc détourné l’attention de la blessure individuelle et nous a permis de démasquer nos ennemis. En dénonçant la manière dont les formes néolibérales du capitalisme dissimulent l’exploitation économique sous un discours de liberté et d’autonomie, il nous semblait que l’on pouvait délaisser le sujet blessé pour reformuler notre discours en termes de multitudes, de collectifs, de collaborations et de projets moins centrés sur les individus et leurs malheurs. En racontant les choses de cette manière, j’ai bien conscience que je suis en train d’aplanir les variations historiques et culturelles au sein des histoires elles-mêmes multiples du féminisme, de l’identité queer et des mouvements sociaux. Mais ce raccourci est fait à propos, puisque je souhaite proposer ici une analyse de la réémergence d’une rhétorique fondée sur la blessure et le traumatisme qui remodèle toutes les différences sociales en termes d’offenses subies et qui divise les individus d’une même alliance politique selon une échelle de stigmates.

 DANS LES ANNÉES 1990, LE FÉMINISME DES BOURGEOISES BLANCHES ÉPLORÉES LAISSA LE CHAMP LIBRE AU DÉPLOIEMENT D’UN FÉMINISME MULTI-RACIAL, POST-STRUCTURALISTE ET INTERSECTIONNEL.

Il me semble que le moment est bien choisi pour parler du sketch des « quatre hommes du Yorkshire » des Monty Python, dans lequel quatre vieux amis évoquent leurs enfances désargentées. Le premier dit « Nous vivions dans une petite maison en ruines », ce à quoi le deuxième réagit avec un « Une maison ?! Vous aviez de la chance d’habiter une maison. Nous, on vivait dans une seule pièce… » Le troisième renchérit : « Une pièce ? Vous aviez de la chance d’avoir une pièce, nous, on vivait dans un couloir ! » Le quatrième boucle alors la boucle : « Un couloir ! Nous rêvions d’habiter dans un couloir ! » Comparer de la sorte ce que l’on a subi, mais sans l’humour de ce dialogue, voilà un élément caractéristique de la génération « tu me fais violence » [trigger generation]. En effet, rares sont les conférences, festivals ou autres rassemblements auxquels je participe qui ne deviennent pas le théâtre de protestations véhémentes contre un mode de représentation qui aurait fait violence à quelqu’un-e, quelque part. Tout le monde se met alors à montrer du doigt quelqu’un-e d’autre et dans ce qui devient vite un concours de divas, on perd toute perspective et on finit par dépecer les coalitions pour lesquelles on s’était ardemment battu-e-s, au lieu d’en construire de nouvelles.

Une grande partie du discours politique récent sur les offenses et les blessures s’est concentrée sur le langage, l’argot et les dénominations. Ainsi, une controverse a éclaté il y a quelques mois à propos du nom d’un club qui a pignon sur rue à San Francisco, le « Trannyshack », et on en est venu à débattre de la possibilité même d’utiliser le mot de « tranny » [travelot]. Certaines personnes ont perdu tout sens de la mesure dans ces débats, au point que le célèbre performer queer Justin Vivian Bond a publié une lettre ouverte sur sa page Facebook, écrivant à ses lecteur-ice-s et fans combien « ces conneries sans intérêt [le mettaient] en colère ». Bond y rappelle que de nombreuses personnes sont « ravies d’être des travelots », et bien moins d’être réduites au silence et à la honte par la « police du langage ». Bond et d’autres ont aussi rappelé la tradition queer de se réapproprier les expressions insultantes et de les transformer en expressions valorisantes et affectueuses. Lorsque dans notre recherche de respectabilité et d’assimilation nous en venons à proscrire des termes comme celui de « tranny », nous abondons en fait précisément dans le sens des systèmes de pensée sur lesquels se fondent l’homophobie et la transphobie ! Dans La Vie de Brian, Brian refuse de contribuer au mouvement anti-Sémites, ce qui conduit sa mère à lui dire que lui aussi est un Romain. Dans un courageux discours de « coming out », il proteste : « Je ne suis pas un Romain, maman, je suis un feuj, un youpin, un youtre, un nez-crochu, je suis casher maman, je suis un marcheur de la Mer Rouge, et fier de l’être ! »

On en est bien loin aujourd’hui. La controverse autour du terme « tranny » n’est pas un cas isolé ; de tels accrochages sont devenus des passages obligés dans un certain nombre de conférences et de réunions. Il devient en effet difficile de parler, de se produire en public, de présenter son travail sans que quelqu’un-e, quelque part, ne déclare être blessé-e ou traumatisé-e de nouveau. Toute manifestation culturelle, peinture, pièce de théâtre, discours, utilisation anodine d’une formulation argotique, manière de décrire quelque chose ou caricature s’expose à ce risque — et le fait que l’élément blessant fasse partie d’un travail esthétique plus large et complexe n’y change rien. Lors d’une conférence, la représentation d’une pièce de théâtre qui mettait en scène la mutilation du corps féminin au xviie siècle fut qualifiée de transphobe ; les dommages infligés aux personnes trans qui y avaient assisté furent l’objet de multiples réunions publiques. Au cours de la même conférence, une performance qui présentait un personnage de « diseuse de bonne aventure » fut dénoncée comme participant des clichés orientalistes. À un autre événement auquel j’assistai et qui portait sur les masculinités queer, les organisateur-rice-s se virent accuser de marginaliser les féminités queer. Et dans un cours que j’ai donné il y a peu, une jeune personne s’est inquiétée d’avoir pu faire violence à un-e étudiant-e trans en se trompant de pronom pour parler d’un-e troisième étudiant-e — qui lui/elle ne semblait pas s’en soucier. Un-e autre étudiant-e m’a récemment dit que la projection du film La Bataille d’Alger dans un cours sur le colonialisme lui avait fait violence. Dans nombre de ces situations les groupes offensés réclament des excuses, et obtiennent la promesse que les parties blessantes de telle ou telle œuvre seront supprimées à l’avenir ; ainsi, dans le cas de « Trannyshack », le nom du club a été changé.

L’ÉMERGENCE DE RÉACTIONS RÉDUCTRICES FACE À DES ŒUVRES ESTHÉTIQUES ET ACADÉMIQUES VA DE PAIR AVEC UNE SIMPLIFICATION OUTRANCIÈRE DES DÉFINITIONS DU TRAUMATISME.

L’émergence de telles réactions réductrices face à des œuvres esthétiques et académiques va de pair avec une simplification outrancière des définitions du traumatisme. Nous disposons de toute une série d’études nuancées sur le traumatisme, héritée de décennies de travaux sur la mémoire, la violence politique et la maltraitance. Ces travaux nous offrent des analyses multiples de la manière dont un souvenir chargé en émotions lié à une douleur, de la maltraitance, des actes de torture ou un emprisonnement peut être ravivé par des situations ou des associations d’idées ; le corps va alors être submergé par des souvenirs enterrés depuis longtemps, et ce avec des résultats imprévisibles. Or tout ce travail, mené entre autres par Shoshana Felman, Macarena Gomez-Barris, Saidiya Hartman, Cathy Caruth, Ann Cvetkovich et Marianne Hirsch, a été rejeté au loin par cette nouvelle vague de personnes pour qui il y a toujours quelque chose qui va mal.

Les personnes qui disent se sentir violentées mobilisent une conception littérale et simpliste de la douleur émotionnelle et présentent les événements traumatiques comme une souffrance mal enterrée qui peut facilement refaire surface dès lors que l’on est confronté-e à une représentation ou une association d’idée qui fait penser à l’expérience douloureuse originelle, voire juste à son thème. Dans le passé, on se tournait vers les écrits mystiques de Freud pour penser la mémoire, celle-ci se présentant comme un palimpseste sur lequel des couches successives d’écritures ont recouvert l’original. Nous la voyons maintenant comme un fil électrique qui attend sagement dans la psyché qu’une étincelle le parcoure. Là où auparavant nous décrivions le rappel traumatique comme un ensemble de symptômes énigmatiques que manifestait le corps, on réduit désormais la résurgence d’un souvenir en employant le terme fourre-tout de « trigger », comme si la douleur émotionnelle était une sorte de muscle endolori : une chose qui fait mal dès qu’on la déploie, une blessure dont il faut prendre soin.

Il y a quinze ou vingt ans, des livres comme States of Injury (1995) de Wendy Brown ou The Melancoly of Race : Psychoanalysis, Assimilation and Hidden Grief (2001) d’Anna Cheng invitaient les lecteurs et lectrices à une réflexion sur la manière dont l’expression de doléances se transformait en celle de douleurs, dont la politique en venait à requérir l’invocation d’une blessure et dont la rhétorique néolibérale de la douleur individuelle masquait la violence des fondements de l’inégalité sociale. Il semblerait que les nouvelles générations de personnes queer  n’aient retenu qu’une partie du propos ; au lieu de voir que c’est précisément en psychologisant la différence politique, en individualisant les exclusions structurelles et en vidant de sa substance le changement politique que le néolibéralisme opère, certain-e-s activistes d’aujourd’hui semblent avoir mis en équation militantisme et description de blessures individuelles et de douleurs psychiques. Soyons clair : dire que l’on se sent blessé-e parce qu’une autre personne queer emploie un terme qui a fait l’objet d’un retournement, comme « travelot », et organiser une action contre l’utilisation de ce mot, ça n’est pas  du militantisme. C’est de la censure.

Dans une société post-affirmative action [discrimination positive] qui relègue l’histoire pourtant récente de violences politiques telles que l’esclavage et le lynchage à un passé distant et déconnecté du présent, toutes les difficultés traversées sont mises sur le même plan. Certain-e-s étudiant-e-s, habitué-e-s à ressasser des récits d’événements douloureux de leur enfance (la mort de leur animal ou de leur perroquet de compagnie, une blessure au sport) dans leurs dossiers de candidature pour entrer à l’Université ou dans d’autres mises en scène similaires, en sont venu-e-s à se considérer comme autant de petits soi nus, tremblants et frémissants : trop vulnérables pour accepter qu’on les charrie, trop endommagés pour pouvoir faire des blagues. Dans les communautés queer , certaines personnes prônent désormais une conscientisation version « It gets better » [ça va aller] qui fait des jeunes gays et lesbiennes des personnes suicidaires, dépressives et tyrannisées qui luttent, tels des manchots empereurs, pour traverser le paysage polaire désolé qu’est l’hiver de l’enfance. Avec l’aide d’adultes amicaux, de la thérapie, des groupes de jeunes queer et des campagnes nationales, ces mêmes jeunes intériorisent un récit de violences qu’ils/elles peuvent avoir e-lles-ux-mêmes expérimentées ou pas. Les groupes de jeunes queer en particulier mettent en place un univers fondé sur le traumatisme et incitent les jeunes LGBT à se percevoir comme « menacés » ou « précaires », qu’ils/elles se ressentent vraiment ainsi ou pas, et que leur coming out en tant que lesbienne, gay, bi ou trans ait eu des conséquences violentes ou pas ! Lorsqu’elles deviendront « trop vieilles » pour rester dans ces groupes de jeunes, ces personnes LGBT en partiront avec comme bagage une hypersensibilité aux signes et aux indices de cette violence dont elles ont tant parlé.

LA REVENDICATION D’ESPACES SAFE A FONCTIONNÉ DE CONCERT AVEC LES POLITIQUES URBAINES D’ACCROISSEMENT DE LA SURVEILLANCE DES QUARTIERS PAUVRES ET DE GENTRIFICATION DES AUTRES.

Que se passe-t-il lorsque les jeunes, qui héritent des combats de plusieurs générations de militant-e-s queer, e-lles-ux-mêmes devenu-e-s quadragénaires ou quinquagénaires (et qui, eux, dans leur enfance, ne pouvaient pas faire appel à des campagnes contre le harcèlement ou à des services sociaux, ni bénéficier de multiples représentations d’autres personnes queer construisant leur vie), se sentent violenté-e-s, traumatisé-e-s, abandonné-e-s, non reconnu-e-s, battu-e-s, frappé-e-s et blessé-e-s ? Ces jeunes, avec leurs allié-e-s hétéros, leurs parents qui les soutiennent et leur nouveau droit au mariage appellent régulièrement à la constitution d’« espaces safe ». Or, comme le démontre le livre de Christina Hanhardt Safe Space : Neighborhood History and the Politics of Violence qui a reçu le prix Lambda Literary, le programme politique que représente la revendication d’espaces safe a fonctionné de concert avec les politiques urbaines d’accroissement de la surveillance des quartiers pauvres et de gentrification des autres. Safe Space retrace le développement des politiques LGBT aux États-Unis de 1695 à 2005 et explique la manière dont l’activisme LGBT, d’un mouvement de coalition populaire et multi-racial qui avait construit des liens solides avec les groupes de lutte contre la pauvreté et les organisations antiracistes, est devenu un mouvement mainstream anti-violence qui aspire à une reconnaissance institutionnelle.

Lorsque les communautés LGBT font de la « sécurité » leur priorité absolue (et ce en pleine ère militariste et sécuritaire) en se fondant sur une surenchère de récits de traumatisme, elles laissent complètement tomber la lutte contre les formes toujours plus agressives d’exploitation, contre le capitalisme mondialisé et contre les systèmes politiques corrompus.

Est-ce cela, la fin du monde ? Quand des groupes de personnes qui partagent une cause, des rêves utopiques et un même but se condamnent entre elles au lieu d’anéantir les banques et les banquiers, les politiciens et les parlements, les présidents d’université et les PDG ? Au lieu de prendre conscience que, comme Moten et Hearny le formulent dans The Undercommons, « nous nous devons tout les un-e-s aux autres », nous décidons de mesures disciplinaires, nous nous évinçons les un-e-s les autres de projets qui devraient nous unir, et nous réunissons en petits réseaux érotiques pétris d’autosatisfaction.

Je crois qu’il est temps de prendre nos responsabilités et de cesser les généralités abusives : tou-te-s les jeunes LGBT ne sont pas suicidaires, toutes les personnes LGBT ne subissent pas des formes de violence et de harcèlement, et de fait la classe et la race restent des facteurs bien plus cruciaux lorsqu’il s’agit de rendre compte de la vulnérabilité à la violence, à la brutalité policière, au harcèlement, de l’accès réduit à l’éducation et des difficultés rencontrées dans le monde du travail. Cessons ce moralisme de diva, questionnons les désirs contemporains de messages prémâchés sur le progrès, le développement et les horizons des possibles ; regardons bien en face les privilèges qui permettent l’indignation et l’étalage public de la douleur ; admettons qu’être queer ne signifie plus systématiquement être brutalisé-e et plaidons pour des récits plus situés de la marginalisation, du traumatisme et de la violence. Ne faisons pas la fête ailleurs quand Rome (ou Paris) brûle, ne nous laissons pas happer par cette rhétorique de la blessure individuelle quand les eaux montent, ne pleurons pas quand les bêtises s’accumulent ; regardons ces guerres internes comme la distraction qu’elles sont devenues. Il fut un temps où l’appellation « queer » désignait une opposition aux politiques identitaires, une volonté d’alliance, une vision de mondes alternatifs. C’est désormais le cache-sexe d’une fédération d’inquiétudes identitaires. Il est temps de bouger, de confondre l’ennemi, de devenir illisibles, invisibles, anonymes (voir l’article de Preciado sur l’anonymat et les Zapatistes [4]). José Muñoz dirait « Nous n’avons jamais été queer. » Un grand chevalier des Monty Python dirait « Nous ne sommes plus les chevaliers qui disent “Ni, nous sommes les chevaliers qui disent Ekke Ekke Ekke Ekke Ptangya Ziiinnggggggg Ni”. »

  • le titre original de cet article est You are triggering me ! publié sur le blog Bully Bloggers. Le verbe trigger renvoie littéralement à « déclencher », « appuyer sur la gâchette ». Il s’agit de déclencher chez quelqu’un une réaction forte, de réveiller un traumatisme ou une sensibilité particulière. D’où les Trigger warning qui peuvent accompagner une vidéo ou un article qui montre des scènes violentes. Il n’y a pas de traduction française satisfaisante. Nous avons généralement traduit par « faire violence » ou « violenter », qui semble être l’équivalent en termes d’usage communautaire et politique.
  • Référence à « The Spanish Inquisition », un sketch de la série des Monty Python

Flying Circus (disponible avec un sous-titrage français sur YouTube)

  • Référence à « Spam », un sketch de la série des Monty Python Flying Circus.

[4]

https://bullybloggers.wordpress.com/2014/06/11/transfeminist-marcos-by-beatriz-marc os-preciado




Cher Canard..

Comment ,le Canard enchainè ,tente d’exclure un de ses journalistes, et pas des moindres.

Christophe Nobili est journaliste au Canard Enchaîné. Il y a trois ans, il découvre l’existence de la carte de presse d’Edith Vandendaele, salariée de la rédaction pendant vingt-cinq ans.
Problème : il ne l’a jamais vue. Il tique. Enquête. Et s’aperçoit que, de 1996 à 2020, le salaire mensuel d’Edith a oscillé entre 4 et 6 000 euros brut. Augmentée chaque année, bénéficiaire de primes, la dame a touché, en tout, un peu plus de 1,5 million d’euros. Avec les charges, ce montant s’élève à 3 millions pour l’entreprise.
Cette affaire ressemble un peu trop à l’emploi fictif de Pénélope Fillon, que Christophe Nobili avait lui-même révélé en 2017… Elle le plonge dans une cruelle désillusion.
Le récit d’un dilemme, d’une investigation secrète et d’un séisme qui secoue un temple de la presse française.




Les mots du conflit – Charles Rojzman

Je ne connais pas d’autres personnes qui revendique , la nécessité du conflit.. quand, normalement c’est quelque chose qu’on évite, qu’on contourne.

Je colle ici une interview publié sur Femme Actuelle... Ben oui des fois…

Le thérapeute Charles Rojzman nous explique que le conflit peut être une solution efficace pour faire éclater une bulle de violence. L’évitement d’une situation et la volonté de temporiser une personne entretiennent parfois des conditions violentes au lieu de les régler.

1. Comment opposez-vous violence et conflit ?

Les deux mots sont souvent pris l’un pour l’autre. On parle des guerres comme de « conflits internationaux » et de violence lorsqu’un conflit s’exprime avec une certaine agressivité. Pour moi, la différence réside dans la représentation qu’on se fait de l’autre dans un conflit. Si lorsqu’il y a désaccord, dispute, on voit l’autre comme un être irréductiblement mauvais, incapable de changer, alors on est dans la violence et le passage à l’acte brutal devient possible.

Au contraire, dans ce que j’appelle le conflit qui peut s’exprimer avec agressivité, répétons-le, l’autre existe dans son humanité, il n’est pas diabolisé, il ne représente pas le Mal. On pense qu’il peut changer. On n’est pas toujours conscient qu’on est dans la violence et qu’ on diabolise l’autre quand on l’enferme dans une représentation et un jugement négatifs. Il est important de transformer les relations de violence en relations de conflit qui peuvent alors déboucher sur une solution.

2. Vous parlez de l’illusion de connaître l’autre. Selon vous, comment échapper aux à priori ?

En prenant conscience des peurs qui créent un filtre à notre perception des autres. Mais aussi en allant à leur rencontre et en leur donnant la possibilité de « baisser le masque » et de se montrer tels qu’ils sont. De tels changements sont possibles seulement lorsqu’il existe un cadre de confiance mutuelle qu’on peut apprendre à créer.

Le préjugé est lié à la méconnaissance et à l’ignorance du monde de l’autre mais parfois il correspond à une partie de la réalité. Seule la confrontation et le partage des informations permettront de démêler le faux du vrai.

3. Au quotidien, comment expliquer notre impuissance face aux situations de crise (dans un couple, au travail, avec des amis) ?

Nous nous sentons impuissants quand nous sommes aveuglés par le filtre de nos peurs et de nos ressentiments et que nous sommes incapables de voir notre propre responsabilité et donc notre possibilité d’action. Ce qui est vrai également pour la personne en face. Il est important alors de connaître ces filtres qui nous empêchent de voir la réalité.

De tels filtres émotionnels ont presque toujours pour origine des situations d’enfance(une mère trop indifférente ou accaparante, un père trop autoritaire ou dépressif, par exemple) que nous transférons sur les autres, sans que nous en ayons forcément conscience.

4. A partir de quel moment faut-il en venir au conflit pour sortir de la violence ?

La violence apparaît souvent quand le conflit n’est pas possible, quand il n’y a pas d’espaces pour exprimer les conflits inévitables dans toute relation humaine. La violence est présente quand il n’y a pas la confiance nécessaire pour se parler et oser dire ce qu’on pense réellement. Dès que la violence apparaît, il est nécessaire de prendre conscience des émotions qui nous empêchent de voir l’autre personne telle qu’elle est et qui expliquent pour quelle raison on va la diaboliser.

5. Quand c’est l’autre qui déclenche le conflit, il est facile de se positionner en tant que victime. Que préconisez-vous pour échapper à cet écueil ?

Se demander d’abord si la peur que nous ressentons face à l’agressivité et la colère exprimée correspond à un danger réel. Ecouter, essayer de comprendre les émotions de l’autre personne derrière ses paroles dures. Regarder notre propre responsabilité.

6. Rappelez-nous la définition et les symptômes de ces trois troubles : la dépression, la paranoïa et la sociopathie.

A partir de mes expériences dans les milieux les plus divers, j’ai pu diagnostiquer que notre société développe trois maladies collectives.
Ces maladies collectives, au nombre de trois, sont des maladies sociales, vécues par un grand nombre de gens dans une société qui renforce les sentiments d’inutilité, la dévalorisation personnelle, la solitude et le sentiment d’impuissance.

La dépression est liée au manque de confiance en soi et au dénigrement de soi-même. La sociopathie est caractérisée par une indifférence aux autres et un désir égoïste de réalisation exclusivement personnelle. La paranoïa nous fait croire que nous sommes victimes des autres et parfois même d’un complot tramé par les puissants de ce monde.

7. Comment instaurer un climat de confiance autour d’un conflit ?

Calmer les peurs en les aidant à s’exprimer. La confiance augmente quand les peurs diminuent. Si la confiance est là entre deux personnes ou dans un groupe, on peut entrer dans le conflit sans craindre la violence.

8. Quels sont les principaux avantages des thérapies comportementales ?

La thérapie sociale que j’ai créée n’est pas une thérapie comportementale.
Il ne s’agit pas de mettre en condition les gens pour qu’ils changent leur comportement ni de trouver des solutions à court terme. La thérapie sociale veut provoquer des changements durables, en aidant la personne à se responsabiliser et à s’autonomiser, tout à l’aidant à prendre conscience des obstacles




Pourquoi tant de haine ?

Trouvé sur France Culture… ça pédale un peu dans la choucroute… mais comme dans ce qui nous concerne dans notre histoire, on ne peut pas nier qu’il y a de la haine qui circule… Je cite:

Trolls, masculinistes, racistes… la haine est une émotion intemporelle qui ne cesse de se renouveler. Mais pourquoi est-elle encore là ? Destructrice, que permet-elle de fonder ? Qui permet-elle de rassembler ?

Avec

Anaëlle Lebovits-Quenehen psychanalyste

Retour aux sources de ce principe paradoxal et éclairage psychanalytique : mais oui, pourquoi tant de haine ?




Différence entre “conflit” et “violence

La violence est toujours négative, car destructive, alors que le conflit peut être positif s’il est constructif et s’il évite ainsi de tomber dans la violence.

La violence

La violence est toujours négative, parce qu’elle est destructive pour les deux parties en conflit, et éloigne la possibilité d’un accord. De plus, la violence est destructive à la fois dans le présent et pour l’avenir.

Le conflit

Le mot “conflit” peut se comprendre de deux façons:

  • avec une connotation négative quand il s’accompagne de violence (conflit armée)
  • ou avec une connotation constructive quand il exprime une opposition, un désaccord entre deux parties, sans passer à la violence à ce stade.
    Dans ce cas, l’expression du désaccord par chacun des parties va leur permettre de comprendre la position de l’autre, et par là, de tenter de transformer le désaccord en accord.

Comment passer de la violence destructrice au conflit constructif?

Nos relations avec d’autres personnes, c’est-à-dire notre vie sociale, entraîne des oppositions, des tensions et des conflits.

Les questions essentielles sont alors:

  • Comment canaliser les désirs de violence qui peuvent naître d’un désaccord ou d’un conflit, pour qu’ils soient les moins destructeurs possibles?
  • Comment rester au stade du conflit constructif pour transformer le désaccord en accord, sans dégénérer en violence?
  • Ou si la violence s’est déjà exprimée, comment revenir au stade du conflit constructif pour que les divergences de positions se transmettent plutôt par des mots.

Evolutions possibles du conflit

Le conflit, au sens de l’opposition de positions, peut se résoudre si les 2 parties se font des concessions réciproques ou trouvent une 3e voie créative.

Par contre, il s’enlise et s’empire, si les 2 parties campent sur leurs positions, sans imaginer d’autres voies d’issue acceptables.

Bénéfice du conflit constructif

Le conflit constructif, c’est l’expression claire d’un désaccord avec, comme but, d’arriver à un accord qui résoud le conflit.

L’expression du désaccord est saine, car elle permet de reconnaître l’existence du conflit, sans quoi, il ne peut se résoudre. Il faut donc s’encourager à s’autoriser à l’exprimer, et à l’exprimer expressément dans ce but.

À partir de l’adresse <https://www.grainesdepaix.org/fr/ressources/sinspirer/concepts-de-paix/Facteurs-de-paix-3-idees-fortes/linacceptabilite-de-la-violence/difference-entre-conflit-et-violence>




De la justice..

J’ai trouvé deux choses..

A) Les bases de la justice seraient:

1-Impartialité

-Quand la rumeur prends le pas, qui peut demeurer impartial ?

2-Égalité devant la loi

-La parole d’une femme est-elle égale à celle d’un homme ?

3-Présomption d’innocence

-Un homme sera coupable à priori (voir vidéo ci-dessous)

4-Recherche de la preuve

-Aucunes preuves tangibles n’ont été apportées à ce jour

B) J’ai trouvé aussi cette vidéo qui me semble très pertinente:




Comment la culture du call-out nous traumatise:

Trouvé sur https://zine-le-village.fr/ où il y a aussi d’autres ressources… le call-out, kesako?




Mieux gérer nos conflits

Voici un PDF de 188 pages sur cette question du conflits, vous pouvez le télécharger, l’imprimer…




Un axe de réflexion autour de la justice intracommunautaire.

Sur Toulouse un groupe travaille ces questions d’exclusions.. ceci est un extrait d’un texte plus long publié sur IAATA le 18 Novembre 2023

Nous critiquons l’utilisation quasi-systématique de l’exclusion et d’approches punitives qui relèvent davantage du dressage que de la transformation sincère. On voit la sanction, tout comme la prison, comme un outil défectueux et une impasse politique.

Notre démarche s’inscrit dans une approche transformatrice, féministe, queer, critique de toutes les oppressions et des systèmes qui les sous-tendent : en d’autres termes, notre approche se veut révolutionnaire.

Cependant, nous ne voulons pas opposer l’idéal politique à la réalité du « terrain ». Nous sommes conscient·e·s que l’exclusion peut être nécessaire dans certains cas, notamment pour que les personnes victimes d’agressions et de discriminations puissent continuer de fréquenter leurs assos, milieux, etc.

Dans tous les cas nous voulons repenser cet outil, pour ce qu’il est : un outil, un certain moyen de réponse, et donc s’en servir en fonction des besoins réels et non pas d’une projection morale.

Nous voulons nous dire qu’à des moments c’est opportun de s’en servir, mais qu’à d’autres moments ça ne l’est pas : et c’est ça que nous essayons de définir ensemble pour éviter les réponses toutes faites qui déshumanisent tout le monde (victimes comprises).

Ainsi :

  • Nous critiquons clairement que cet outil se systématise à l’ensemble de la communauté queer et d’autres, ne touchant pas des personnes véritablement privilégiées, intouchables, qui ont la capacité et le pouvoir de se défendre.
  • Nous critiquons que l’exclusion soit toujours définitive et ne prenne pas en compte la capacité des individus à se remettre en question, modifier leur comportement et donner réparation.
  • Nous critiquons que l’exclusion ne soit pas toujours assortie d’une explication claire, ce qui amène la personne exclue à réintégrer de nouveaux espaces sans avoir pris connaissance des comportements à travailler.
  • Nous critiquons que des situations de conflits soient amalgamées avec des situations d’agressions.
  • Nous critiquons la binarité victime/agressaire, et le fait de baser tout notre jugement sur la première personne qui se dit victime.
  • Nous critiquons que des choix d’exclusion puissent se faire sur la base de ressentis, sur un « sentiment d’agression » et non d’actes réels et sans hiérarchie des situations.
  • Nous critiquons que certaines personnes se réapproprient des histoires d’agressions pour effectuer des exclusions sans demander l’avis des personnes directement concernées et que ces histoires servent finalement surtout à satisfaire des égos mal-placés.
  • Nous critiquons que, encore une fois, les besoins des personnes victimes ne soient souvent pas écoutés ni même demandés.
  • Nous critiquons le fait que des personnes vont exclure pour se montrer vénères, avec une compétition à la radicalité créant une atmosphère de méfiance et de peur et contribuant à ce que rien ne change, et surtout pas les hiérarchies sociales militantes et communautaires, ce qui participe aussi à l’auto-exclusion des personnes les plus vulnérables.
  • Nous critiquons que les situations de handicaps et neuroatypie ne soient pas assez prises en compte, menant à de nombreuses exclusions et ostracisations de personnes ne correspondant pas à la norme neurotypique et valide.
  • Nous critiquons le fait de calquer des représentations hétérosexuelles sur des relations queers, en victimisant la personne la plus fem et en condamnant la personne plus masc ou en révélant la transmisogynie si courante dans les milieux queer et/ou TPBG.
  • Nous critiquons les dynamiques de rumeurs, de on-dits, qui mènent à mettre de nombreuses personnes à l’écart sans qu’elles aient jamais connaissance de ce qu’on leur reproche ou la possibilité de s’expliquer et d’échanger.
  • Nous critiquons la non-prise en compte des effets de l’exclusion sur la santé mentale et physique des personnes exclues, et l’utilisation de l’exclusion à la légère ou sous prétexte que les gens sont trop fatigués pour gérer des conflits.
  • Nous critiquons que les gens aient trop peur d’être exclus pour être capables de se positionner contre quelque chose qui leur semble injuste.
  • Nous critiquons que l’exclusion amène très rarement à changer des comportements problématiques, mais parfois les aggrave.
  • Nous critiquons que la peur de l’exclusion et la déshumanisation des agressaires dissuade des personnes de se questionner ou de reconnaître leurs propres comportements problématiques.
  • Nous critiquons qu’il soit plus risqué de reconnaître ses torts que de les nier.
  • Nous critiquons ces logiques qui nous auto-détruisent en prétendant nous empuissancer.

Nous déplorons les luttes intestines et nous inscrivons radicalement en désaccord avec les comportements sapants et autodestructeurs qui font le nid des fachos, de l’État et du capitalisme depuis aussi longtemps que ces dérives de l’histoire existent.
Nous essayerons toujours d’accueillir la critique et de la comprendre pour continuer sans cesse de faire de notre mieux, sachant que notre mieux de maintenant n’est pas « Le Bien » et qu’avec un peu de chance on fera encore mieux plus tard, du moins tant qu’on garde a l’esprit qu’on n’atteindra jamais « Le Bien ». Pour nous, la critique est nécessaire, perpétuelle et ancrée dans le dialogue.




Ressources:

Une découverte récente sur Instagram

https://www.instagram.com/lepetitnicallout/

Il y le site https://zine-le-village.fr  qui a des soucis de sécurité

Il y a le collectif Fracas

https://www.collectif-fracas.com

Il y aussi un site d’educpop:

https://www.sanstransition.org/ avec dedans plein d’outils et de propositions

Et encore d’autres…

Il y a des gens sur Toulouse qui bossent sur ces sujets… j’ai pris contact avec eux:
https://iaata.info/Explication-report-du-groupe-de-parole-entre-personnes-ayant-ete-exclues-Un-axe-6245.html