Les mots du conflit – Charles Rojzman

Je ne connais pas d’autres personnes qui revendique , la nécessité du conflit.. quand, normalement c’est quelque chose qu’on évite, qu’on contourne.

Je colle ici une interview publié sur Femme Actuelle... Ben oui des fois…

Le thérapeute Charles Rojzman nous explique que le conflit peut être une solution efficace pour faire éclater une bulle de violence. L’évitement d’une situation et la volonté de temporiser une personne entretiennent parfois des conditions violentes au lieu de les régler.

1. Comment opposez-vous violence et conflit ?

Les deux mots sont souvent pris l’un pour l’autre. On parle des guerres comme de « conflits internationaux » et de violence lorsqu’un conflit s’exprime avec une certaine agressivité. Pour moi, la différence réside dans la représentation qu’on se fait de l’autre dans un conflit. Si lorsqu’il y a désaccord, dispute, on voit l’autre comme un être irréductiblement mauvais, incapable de changer, alors on est dans la violence et le passage à l’acte brutal devient possible.

Au contraire, dans ce que j’appelle le conflit qui peut s’exprimer avec agressivité, répétons-le, l’autre existe dans son humanité, il n’est pas diabolisé, il ne représente pas le Mal. On pense qu’il peut changer. On n’est pas toujours conscient qu’on est dans la violence et qu’ on diabolise l’autre quand on l’enferme dans une représentation et un jugement négatifs. Il est important de transformer les relations de violence en relations de conflit qui peuvent alors déboucher sur une solution.

2. Vous parlez de l’illusion de connaître l’autre. Selon vous, comment échapper aux à priori ?

En prenant conscience des peurs qui créent un filtre à notre perception des autres. Mais aussi en allant à leur rencontre et en leur donnant la possibilité de « baisser le masque » et de se montrer tels qu’ils sont. De tels changements sont possibles seulement lorsqu’il existe un cadre de confiance mutuelle qu’on peut apprendre à créer.

Le préjugé est lié à la méconnaissance et à l’ignorance du monde de l’autre mais parfois il correspond à une partie de la réalité. Seule la confrontation et le partage des informations permettront de démêler le faux du vrai.

3. Au quotidien, comment expliquer notre impuissance face aux situations de crise (dans un couple, au travail, avec des amis) ?

Nous nous sentons impuissants quand nous sommes aveuglés par le filtre de nos peurs et de nos ressentiments et que nous sommes incapables de voir notre propre responsabilité et donc notre possibilité d’action. Ce qui est vrai également pour la personne en face. Il est important alors de connaître ces filtres qui nous empêchent de voir la réalité.

De tels filtres émotionnels ont presque toujours pour origine des situations d’enfance(une mère trop indifférente ou accaparante, un père trop autoritaire ou dépressif, par exemple) que nous transférons sur les autres, sans que nous en ayons forcément conscience.

4. A partir de quel moment faut-il en venir au conflit pour sortir de la violence ?

La violence apparaît souvent quand le conflit n’est pas possible, quand il n’y a pas d’espaces pour exprimer les conflits inévitables dans toute relation humaine. La violence est présente quand il n’y a pas la confiance nécessaire pour se parler et oser dire ce qu’on pense réellement. Dès que la violence apparaît, il est nécessaire de prendre conscience des émotions qui nous empêchent de voir l’autre personne telle qu’elle est et qui expliquent pour quelle raison on va la diaboliser.

5. Quand c’est l’autre qui déclenche le conflit, il est facile de se positionner en tant que victime. Que préconisez-vous pour échapper à cet écueil ?

Se demander d’abord si la peur que nous ressentons face à l’agressivité et la colère exprimée correspond à un danger réel. Ecouter, essayer de comprendre les émotions de l’autre personne derrière ses paroles dures. Regarder notre propre responsabilité.

6. Rappelez-nous la définition et les symptômes de ces trois troubles : la dépression, la paranoïa et la sociopathie.

A partir de mes expériences dans les milieux les plus divers, j’ai pu diagnostiquer que notre société développe trois maladies collectives.
Ces maladies collectives, au nombre de trois, sont des maladies sociales, vécues par un grand nombre de gens dans une société qui renforce les sentiments d’inutilité, la dévalorisation personnelle, la solitude et le sentiment d’impuissance.

La dépression est liée au manque de confiance en soi et au dénigrement de soi-même. La sociopathie est caractérisée par une indifférence aux autres et un désir égoïste de réalisation exclusivement personnelle. La paranoïa nous fait croire que nous sommes victimes des autres et parfois même d’un complot tramé par les puissants de ce monde.

7. Comment instaurer un climat de confiance autour d’un conflit ?

Calmer les peurs en les aidant à s’exprimer. La confiance augmente quand les peurs diminuent. Si la confiance est là entre deux personnes ou dans un groupe, on peut entrer dans le conflit sans craindre la violence.

8. Quels sont les principaux avantages des thérapies comportementales ?

La thérapie sociale que j’ai créée n’est pas une thérapie comportementale.
Il ne s’agit pas de mettre en condition les gens pour qu’ils changent leur comportement ni de trouver des solutions à court terme. La thérapie sociale veut provoquer des changements durables, en aidant la personne à se responsabiliser et à s’autonomiser, tout à l’aidant à prendre conscience des obstacles




Pourquoi tant de haine ?

Trouvé sur France Culture… ça pédale un peu dans la choucroute… mais comme dans ce qui nous concerne dans notre histoire, on ne peut pas nier qu’il y a de la haine qui circule… Je cite:

Trolls, masculinistes, racistes… la haine est une émotion intemporelle qui ne cesse de se renouveler. Mais pourquoi est-elle encore là ? Destructrice, que permet-elle de fonder ? Qui permet-elle de rassembler ?

Avec

Anaëlle Lebovits-Quenehen psychanalyste

Retour aux sources de ce principe paradoxal et éclairage psychanalytique : mais oui, pourquoi tant de haine ?




Différence entre “conflit” et “violence

La violence est toujours négative, car destructive, alors que le conflit peut être positif s’il est constructif et s’il évite ainsi de tomber dans la violence.

La violence

La violence est toujours négative, parce qu’elle est destructive pour les deux parties en conflit, et éloigne la possibilité d’un accord. De plus, la violence est destructive à la fois dans le présent et pour l’avenir.

Le conflit

Le mot “conflit” peut se comprendre de deux façons:

  • avec une connotation négative quand il s’accompagne de violence (conflit armée)
  • ou avec une connotation constructive quand il exprime une opposition, un désaccord entre deux parties, sans passer à la violence à ce stade.
    Dans ce cas, l’expression du désaccord par chacun des parties va leur permettre de comprendre la position de l’autre, et par là, de tenter de transformer le désaccord en accord.

Comment passer de la violence destructrice au conflit constructif?

Nos relations avec d’autres personnes, c’est-à-dire notre vie sociale, entraîne des oppositions, des tensions et des conflits.

Les questions essentielles sont alors:

  • Comment canaliser les désirs de violence qui peuvent naître d’un désaccord ou d’un conflit, pour qu’ils soient les moins destructeurs possibles?
  • Comment rester au stade du conflit constructif pour transformer le désaccord en accord, sans dégénérer en violence?
  • Ou si la violence s’est déjà exprimée, comment revenir au stade du conflit constructif pour que les divergences de positions se transmettent plutôt par des mots.

Evolutions possibles du conflit

Le conflit, au sens de l’opposition de positions, peut se résoudre si les 2 parties se font des concessions réciproques ou trouvent une 3e voie créative.

Par contre, il s’enlise et s’empire, si les 2 parties campent sur leurs positions, sans imaginer d’autres voies d’issue acceptables.

Bénéfice du conflit constructif

Le conflit constructif, c’est l’expression claire d’un désaccord avec, comme but, d’arriver à un accord qui résoud le conflit.

L’expression du désaccord est saine, car elle permet de reconnaître l’existence du conflit, sans quoi, il ne peut se résoudre. Il faut donc s’encourager à s’autoriser à l’exprimer, et à l’exprimer expressément dans ce but.

À partir de l’adresse <https://www.grainesdepaix.org/fr/ressources/sinspirer/concepts-de-paix/Facteurs-de-paix-3-idees-fortes/linacceptabilite-de-la-violence/difference-entre-conflit-et-violence>




De la justice..

J’ai trouvé deux choses..

A) Les bases de la justice seraient:

1-Impartialité

-Quand la rumeur prends le pas, qui peut demeurer impartial ?

2-Égalité devant la loi

-La parole d’une femme est-elle égale à celle d’un homme ?

3-Présomption d’innocence

-Un homme sera coupable à priori (voir vidéo ci-dessous)

4-Recherche de la preuve

-Aucunes preuves tangibles n’ont été apportées à ce jour

B) J’ai trouvé aussi cette vidéo qui me semble très pertinente: